Ce n'est pas la place adequate pour parler politique, surtout a ces heures ou les elections presidentielles s'embourbent dans du rien.
Je voudrais juste relayer ici un probleme majeur qui grandit en France, et en enfant qui a grandit dans les principes fondamentaux de la medecine pour tous, me brise le coeur comme il brise le moral de mon pere: le probleme de sante, de payer des medicaments...Oui, en France, des tas de gens , vraiment dans el besoin (cancer, sclerose...) ne peuvent plus payer leurs medicaments et ne seront pas aides a les payer.
Je suis impliquee car mon pere est implique, il est un de ces rares medecins "de campagne" ou "de famille" restant, et son coeur se brise en continu chaque jour en parlant a ses patients, en ajustant ses presciptions a la baisse pour etre sur qu'ils iront les acheter a la pharmacie et etre rembourses.
J'en parle bien moins bien que lui, et meme si cet article si-dessous n'est pas assez long, j'espere de toutmon coeur que d'autres le relaieront, en attendant, je soutiens mon Papa de tout mon coeur afin que son combat ne devienne pas comme tant d'autres, oublie, disparu dans les remous d'une campagne presidentielle obsedee par elle-meme.
Voici le petit article.
Papa, je suis tres fiere de toi!
Le coup de sang d'un médecin de campagne
Le Dr Catrin voit chaque jour des patients qui ne peuvent plus se payer leurs médicaments. Une catastrophe pour ce médecin.
Le Dr Catrin voit chaque jour des patients qui ne peuvent plus se payer leurs médicaments.
La situation est devenue insupportable. Avant, les patients ne m'en parlaient pas. Aujourd'hui, c'est en continu. De plus en plus de malades ne peuvent plus payer leur traitement. Le Dr Catrin, médecin généraliste à Saint-Hippolyte, a décidé de parler à voix haute des conséquences du déremboursement de certains médicaments.
" On prive une partie de la population de soins "
« Ici, dans la région, les gens ont très peu de moyens, beaucoup ont une retraite famélique de 700 euros par mois. J'en ai marre de voir mes malades avec des difficultés comme cela. Je ne comprends pas que personne n'en parle, même pas dans les revues médicales, même pas dans les syndicats de médecin, et pourtant je suis syndiqué », indique-t-il.
Le Dr Catrin, 66 ans, se définit comme un « spécialiste de la médecine générale » et un « fantassin de la santé ulcéré » par ce constat. « Face au malade, j'ai le diagnostic et la thérapeutique à adapter. Maintenant, il faut que je recherche le médicament à moindre coût pour le malade. Sinon, je crains qu'il ne le prenne pas en pharmacie. »
Le médecin s'énerve : « On fait des économies sur le dos des malades, ce n'est pas comme cela qu'on va combler le trou de la Sécu. La médecine doit être faite avant tout pour aider et soulager l'être humain souffrant, indépendamment de ses revenus ».
Le généraliste se voit interdire la prescription de certains médicaments, réservés aux spécialistes. Pour ces patients, cela signifie l'attente de plusieurs semaines d'une consultation
chez un neurologue de Tours et un déplacement, donc une dépense de plus. Une aberration pour Jean-Louis Catrin pour des médicaments qu'il a prescrit pendant plus de trente ans.
Le malaise est très profond : « J'ai une quarantaine de patients atteints d'un cancer, je ne fais pas de bobologie. Ou, si c'est ce que l'on veut, qu'on arrête de pleurer sur la disparition des médecins de campagne ». Aux autorités qui déremboursent au motif d'une médication « de confort », il rétorque : « Qu'on réfléchisse à ce que l'on fait. On est en train de priver une partie de la population de soins ».
Par ce coup de sang qui est aussi un coup de gueule, le docteur Catrin veut interpeller ses autorités de tutelle, le ministère de la Santé, la Caisse primaire d'assurance-maladie, et l'Afssaps « ubuesque organisme tout puissant ». Pour lui, c'est l'installation des jeunes médecins en milieu rural qui va être compromis.
Xavier Roche-Bayard
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